Notre commentaire suite à l'article du Nouvel économiste

Voici notre commentaire suite à l'article paru sur le Nouvel économiste :


Merci à Jessica Berthereau et le Nouvel économiste pour cet article.
Il donne une assez bonne vision des différentes approches des acteurs identifiés, avec parfois des conceptions radicalement différentes...
Par exemple, beaucoup d’acteurs labellisés ATR ne pourraient déjà pas franchir le seuil d’acceptation pour l’entrée des voyagistes chez V.V.E, comme de nombreux membres d’ATD d’ailleurs.

Une charte aux critères stricts sert de filtre.

Un label n’a de sens que si l’ensemble des critères sont communiqués avec des conditions quantifiables pour son obtention.
V.V.E vient de lancer un double système d’évaluations de terrain, avec des grilles qui attribuent des points selon les engagements réels de la structure soumise aux observations de terrain de nos experts.
C’est ce qui manquait au tourisme responsable pour évaluer la sincérité des engagements annoncés, notamment par certains labels.
Atalante labellisé ? On se demande bien sur quels critères puisque la production des voyages est celle de Huwans, c’est-à-dire que l’agence ne créée plus la plupart de ses itinéraires !
Chez V.V.E, nous ne sous-traitons pas nos voyages. La plupart du temps, nous les co-construisons avec nos partenaires locaux, ou bien nous les produisons intégralement de manière exclusive.

Je rejoins cependant Julien Buot lorsqu’il appelle à une meilleure régulation des flux touristiques.
Cela s’appelle l’organisation de la capacité de charge d’un territoire, c’est-à-dire le nombre acceptable de visiteurs présents sur ledit territoire à l’instant T.

Celle-ci ne peut s’effectuer que par une planification pensée au préalable par un organisme public de type parc national ou régional...
Partout où le rejet du tourisme s’exprime, les sur fréquentations et la non redistribution des bénéfices au niveau local sont des évidences.
Barcelone en est effectivement un symbole, dû pour l’essentiel aux croisiéristes ; la chartérisaton du désert en est un autre, mais dans ce cas les responsables sont pour la plupart des agences d’aventure, pour certaines labellisées ATR...
Quant au voyageur individuel mentionné par Monsieur Buot, tout dépend de son information préalable et son comportement.
Beaucoup de dégradations existant sur la planète sont effectivement le fruit du tourisme individuel, mais ce simple sujet nécessiterait un large développement.
Quant à la notion de prix développée en conclusion, rien ne dit qu’un voyage dit "responsable" doive coûter plus.
C’est même souvent l’inverse.
Un artisan du voyage n’a pas des agences à gérer avec les frais que cela génère, des brochures de 350 pages à expédier, des employés à salarier (le plus souvent au rabais).
Un artisan du voyage, qui ne sous-traite pas les prestations d’un autre, économise déjà sur les marges (souvent proches de 20%) de l’agence réceptive auxquelles s’ajoutent celles du voyagiste.
Un artisan du voyage facture donc les prestations à leur juste prix, s’octroie un salaire correct, et applique des marges en correspondance avec ses frais (communication, local, etc.) ...
En revanche, bien évidemment, le standardisé, qui est devenu la norme, coûte moins cher qu’un voyage exclusif demandant des reconnaissances de terrain ou une logistique importante.
L’enjeu aujourd’hui est donc d’enseigner aux voyageurs l’art de décrypter les brochures et carnets de voyages, qui, de par leur simple contenu, renseignent déjà sur l’authenticité de la démarche, qu’elle soit affichée ou non.
Ainsi un membre d’ATR commercialise un voyage en 8 jours en Sicile incluant les Îles Éoliennes !
Une démarche dite « responsable » peut-elle être crédible avec un tel programme ?
Chez V.V.E, nous refusons la labellisation d’une gamme dans son ensemble, et prônons la mise en avant des voyages pris un par un, en étudiant l’ensemble des retombées positives sur les territoires concernés par chacun d’eux.
Bien cordialement. Jean-Pierre Lamic
PS : Pour une information complète sur la compensation carbone, lisez cet article de Pascal LLuch, aujourd'hui disparu.

 

 

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©Copyrignt photos :

Jean-Pierre Lamic, Corinne Bazin, Véronique Teisseire, Katamkera, Terres Nomades

 

Réalisation images :

 

- Julie AMBRE

- Tiphaine MUFFAT

- Manon MATHIEU

- Titouan FAURE

Étudiants en DUT Gestion Administrative et Commerciale des Organisations (GACO)

Université Savoie Mont Blanc