Le retour des loups : Ce que l'on ne vous dit pas!

Cet article été publié par Voyageons Autrement et les JNE (Journalistes et écrivains pour la Nature et l’Écologie).

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Un retour naturel

Le loup a totalement disparu de France entre 1920 et 1940, victime d’empoisonnement à la strychnine et du manque de gibier, dans un pays où la pression agricole laissait de moins en moins de place à la vie sauvage.

Contrairement à ce que certaines personnes de mauvaise foi laissent entendre, voire affirment, le loup est revenu en France de manière naturelle ; justement parce qu’avec l’abandon de nombreuses terres agricoles, et la création de Parcs nationaux, la faune sauvage a pu réapparaître.

À l’image des grands prédateurs africains qui suivent les migrations des gnous, le loup, inexorablement s’est réinstallé dans nos forêts, lui-aussi, et cela est logique selon les règles que la nature a élaborées !

C’est le 4 novembre 1992 que des agents du Parc National du Mercantour découvrirent sa présence lors d’un comptage de chamois. Il s’agissait du Canis lupus italicus, le loup italien.

 

Pour ma part, c’est en 2001 que je pus observer pour la première fois des traces de loups dans la neige, et trouver un cadavre de chevreuil, à quelques encablures de la frontière italienne…

La meute que je venais de surprendre avait emporté la partie haute de la bête. Logique puisque le loup mange en premier le cœur et les poumons de ses proies. Il ne s’agissait donc pas de chiens errants…

Pendant quatre ans, je n’ai rien dit, et tout est resté paisible alentour…

Et puis, cela s’est su dans ma région, et à partir de ce moment-là, les polémiques et problèmes se sont petit à petit développés.

Apprendre à connaître le loup

 

Dans les années 1990, quand je terminais mes saisons de ski, je passais tous les ans visiter le Parc des loups du Gévaudan à Sainte Lucie en Lozère.

 

Fondé et tenu à l’époque par Gérard Menatory (décédé en 1998), ancien résistant, journaliste et naturaliste, ce lieu permettait d’approcher les loups, mais surtout, grâce à lui, de comprendre leur comportement, leur vie sociale, leur mode d’organisation, et les rapports dominant / dominé qui le caractérisent.

 

C’est ainsi que je pris un jour une photo au 50mm allongé dans l’herbe, à un mètre cinquante d’un loup craintif et intrigué.

Depuis ce jour, je respecte le loup, comme l’ensemble des composantes de la biodiversité.

Des observations de terrain qui dérangent…

Je ne suis pas un bobo des villes (l’habituelle cible des détracteurs du loup), mais un accompagnateur en montagne, qui vit sur le terrain, 365 jours par an, qu’il pleuve qu’il neige, ou qu’il vente !

Les éleveurs ne possèdent pas l’exclusivité en ce domaine… Qu’on ne se méprenne pas, : Je respecte aussi la plupart d’entre eux, ceux qui, par leur travail dans les Alpes, en maintenant des troupeaux en altitude, aident à la préservation de la biodiversité (40% est en train de disparaitre sous l’effet principal du réchauffement climatique qui met des arbres, donc de l’ombre, là où il y avait la pelouse alpine, composée de plantes rares).

Ceux-là fabriquent de bons fromages issus de notre terroir, sans pesticides, ni OGM, grâce à des AOC.

En revanche, que dire de ce que j’ai pu observer sur le terrain à de nombreuses reprises ?

 

Des brebis, souvent une quinzaine, laissées seules à plus de 2 300 mètres d’altitude, voire plus, errant sous un col frontalier…

 

Plusieurs fois, j’ai détourné mon chemin pour éviter une rencontre impromptue avec un Patou. Mais de chien, comme de berger, il n’y en avait pas…

 

Cet été, en pleine polémique sur la présence du loup dans la région, suite à plusieurs attaques, j’ai même croisé un troupeau entier, composé d’une cinquantaine de bêtes disséminées, seules à cinq cent mètres de la frontière italienne (On estime à 1 000 le nombre de loups dans ce pays pour un peu plus de 300 en France et au Portugal – 2 000 en Espagne…).

 

À quelques mètres de brebis paissant tranquillement, une crotte de loup trônait sur un rocher…

 

À partir de ces observations, il est possible de conclure – soit que certains bergers continuent à appliquer des méthodes d’élevage non adaptées au milieu naturel environnant - soit que ces agissements révèlent une volonté délibérée de créer le problème avec le loup.

 

À quelle fin me direz-vous ? Et bien tout cela pourrait bien être de nature idéologique et politique.

 

Et il semble que la pression exercée par ces mêmes éleveurs sur les pouvoirs publics pour obtenir un plan d’abattage des loups fonctionne…

 

Des solutions qui n’en sont pas !

 

Un nouvel arrêté interministériel a été pris et autorise le tir de 40 loups du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018.

 

À ce jour, déjà 25 loups ont été abattus. Huit dans les Alpes Maritimes (06), Sept dans les Hautes-Alpes (05), six en Savoie (73) et quatre dans le Var (83).

 

Cent-onze ! C’est le nombre de loups officiellement abattus par la France depuis leur retour naturel en 1992, soit un tiers de leur nombre estimé en 2017.

 

Comment est-ce possible, alors que l’espèce est classée protégée en France et en Europe ?

 

Notre pays est en infraction avec les textes européens qu’elle a signés. Ces textes permettent des tirs exceptionnellement, en cas de prédation sur le « bétail », « lorsque tous les autres moyens ont été tentés pour l’éviter ».

 

Et l’État a même pris en charge l’abattage des loups avec la création de brigades de louveterie sous l’égide de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS).

 

Malheureusement, cette politique a pour unique vocation de contenter et tenter de calmer les éleveurs, les lobbies agricoles et ceux de chasseurs.

 

Ce que les décideurs ne mesurent pas c’est la montée des protestations issues de la société civile, largement favorable à la présence du loup en France. Une pétition regroupant trente personnalités circule.

 

De plus, en aucun cas, le fait de tuer des loups ne règlera le problème… Voire même cela risque bien de le développer !

 

Pourquoi le choix de tuer des loups ne règlera pas le problème ?

 

Une meute de loups en France est généralement constituée d’un couple dominant, accompagné de jeunes de l’année d’avant et des louveteaux nés entre avril et mai (elle est composée en moyenne de 5 à six individus).

 

Elle est donc dirigée principalement par le mâle dominant (alpha), notamment lors des déplacements du groupe et pour organiser la chasse.

 

Si vous le tuez, eh bien vous désorganisez la meute. Et une meute désorganisée cherchera des proies faciles car elle ne dispose plus de la possibilité d’appliquer des stratégies élaborées en commun…

 

Tuer des loups n’a donc aucun sens. Il faudrait les éradiquer totalement pour régler le problème de la cohabitation avec l’homme et c’est bien ce qui fut fait par le passé… Depuis n’a -t-on donc rien appris ?

 

Par ailleurs, le loup, comme la plupart des prédateurs et charognards se trouvant en bout de chaîne alimentaire, a la capacité d’autoréguler les naissances. S’il a de quoi se nourrir, il fait plus de petits (l’inverse est vrai aussi). Les prélèvements effectués actuellement pourraient bien ne pas compenser une natalité accrue du fait d’un gibier plus abondant, voire surabondant dans le cas du sanglier !

 

Pourtant des solutions, il en existe !

 

Voici une anecdote qui en dit long sur l’éloignement de la politique française actuelle avec les véritables actions de terrain qu’il conviendrait d’envisager et mettre en œuvre :

 

Le maintien des meutes de loup dans un espace sauvage

 

Dans les années 2000 j’accompagnais plusieurs voyages en Calabre, terre d’élevage par excellence, aux rares ressources annexes (bois et conserveries).

 

J’avais pris l’habitude de proposer à mes clients une sieste sous un arbre, posté au beau milieu d’une immense prairie située au cœur d’un Parc national. Lors d’un circuit, je trouve cette prairie totalement labourée de manière mécanique et me demande quelles sont les raisons qui ont pu prévaloir à ces travaux.

 

La réponse m’est donnée quelques mois plus tard. À l’entrée de la prairie se trouve un panneau indiquant :

 

« Ici, nous régénérons la prairie de manière à fournir une alimentation abondante à la population locale de cervidés. Ceci, dans le but de garantir au loup une nourriture suffisante et abondante… ».

 

Le tout à quelques centaines de mètres de fermes vivant de l’élevage…

 

L’une des principales solutions, jamais évoquée en France, est donc de faire en sorte que le loup demeure dans des zones où la faune sauvage est abondante et qu’il puisse y jouer pleinement son rôle de prédateur…

 

Cet hiver, j’ai suivi chaque semaine, durant quatre mois les traces de loups dans la neige.

 

Ces observations m’ont conduit à comprendre les méthodes de chasse des loups présents dans la forêt où je me trouvais.

 

Leur proie quasi-exclusive est le sanglier, qui envahit littéralement nos campagnes, notamment dans des régions comme la Savoie où il est peu chassé (les chasseurs locaux, le plus souvent seuls, recherchent avant tout le chamois, le cerf, et le chevreuil).

 

Des loups se postent à l’affût des axes de passage habituels des sangliers, les pourchassent vers le bas de la pente où d’autres les attendent… Imparable !

 

Ce faisant, ils deviennent un allier des éleveurs bovins qui voient leurs prairies d’altitude être de plus en plus fréquemment labourées et endommagées par lesdits sangliers en surnombre…

 

Organisés de la sorte, avec une nourriture abondante et facile à chasser, les loups n’ont aucune raison de sortir de leur territoire… Et donc de s’attaquer à des troupeaux !

 

C’est à l’exact emplacement où j’ai rencontré les loups pour la première fois en 2001 que je suivais les traces de leurs descendants cet hiver…

 

Mais voilà, l’ONF débarque un jour, en toute méconnaissance de ce qui se passe dans cette forêt, et entreprend un abattage important... (Avant que les communes des stations de ski de Vanoise décident de quitter l’aire d’adhésion du Parc National éponyme, la faune de ces espaces était en partie gérée par des Gardes de cette entité…).

 

La meute de loups est dérangée et se retrouve désorientée, à découvert, là où des proies peu ou mal gardées paissent dans les prés.

 

Imaginez : Vous vous rendez au supermarché pour acheter de la viande, et devant le magasin, se trouvent des poulets entassés sur un rayonnage ! Vous entrez ?

 

La protection des troupeaux

 

Un film diffusé sur France 2 au moment des fêtes de Noël 2016 montrait la scène suivante :

 

Un loup s’approche d’un troupeau gardé par un Patou. Le chien met le loup en fuite et le poursuit.

 

Peu de temps après, deux loups reviennent… Cette fois, c’est le Patou qui s’éloigne !

 

Oui, les canidés fonctionnent sur le modèle dominant/dominé ! Il serait temps de s’en apercevoir !

 

Il suffit donc de protéger les troupeaux avec plusieurs chiens, pas nécessairement ces monstres venus d’Anatolie (les Kangal) que l’on commence à introduire dans nos montagnes.

 

Maintenant, ce sont les randonneurs et les accompagnateurs en montagne qui se retrouvent bien malgré eux au cœur d’un problème qui ne les concerne pas, et doivent gérer l’augmentation du nombre de chiens potentiellement dangereux aux abords des chemins !

 

Obligés de changer d’itinéraires, d’effectuer de longs détours, voire de rebrousser chemin, ils se trouvent pris en otage par une minorité qui s’est octroyé le monopole des espaces naturels.

 

Plusieurs de mes collègues refusent dorénavant d’encadrer des sorties sur certains itinéraires…

 

Les accompagnateurs en montagne sont environ 3 500 à exercer leur métier en France, et participent largement à développer une économie locale et estivale, souvent en partenariat avec de nombreux éleveurs du cru, comme à Peisey-Nancroix, où, fils d’agriculteurs, pour la plupart, ils encadrent jusqu’à 28 000 sorties par été !

 

Sortir des oppositions stériles

 

Il devient urgent de sortir du schéma pro/anti loups dépassé, et dans lequel les écologistes d’un côté et les éleveurs de l’autre, sont, au même titre que le loup l’est aujourd’hui, l’ennemi à abattre !

 

Les autres : Randonneurs, professionnels de la montagne, deviennent les otages de ces oppositions stériles.

 

Jean-Michel Bertrand, réalisateur, auteur du film La Vallée des loups, lors de sa soirée de présentation à la Rosière durant l’hiver dernier, ne disait rien d’autre, et racontait que sur son territoire, là où se trouve la meute filmée, un éleveur ayant expérimenté la garde de son troupeau avec plusieurs chiens n’avait pas subi d’attaque.

 

La protection et l’encadrement des troupeaux est donc l’une des principales solutions à appliquer, à condition qu’elle soit faite de manière raisonnée.

 

Tout faire pour maintenir le loup dans des espaces naturels préservés pourrait être bénéfique à tous : Éleveurs, environnementalistes, simples touristes, amoureux de la nature ou accompagnateurs en montagne.

 

Quelques chiffres pour mieux comprendre

 

En Savoie, en 2004, 72 % des brebis dont la mort était attribuée au loup étaient issues de troupeaux non protégés, 4 % seulement provenaient de troupeaux bien protégés (étude DDAF 2004).

 

Ne conviendrait-il pas d’actualiser ces chiffres ?

 

Rappelons que la protection des troupeaux est prise en charge au moins à 80 % par L’État et l’Europe.

 

On estime à 46 000 chaque année le nombre de moutons tués ou perdus à l’échelle des Alpes françaises sur un total de 850 000 bêtes.

Avant l’arrivée du loup, on évaluait à au moins 100 000 le nombre de moutons tués tous les ans par des chiens en France. Soit environ 15 000 à l’échelle des Alpes. Problème dont on n’entend jamais parler… Estimation réalisée à partir de l’enquête nationale de G. Joncour.

 

On a dénombré 9 788 brebis tuées par le loup en 2016, essentiellement dans les Alpes-Maritimes, contre 8 964 en 2015, 4 920 en 2011, 3 800 en 2005 et 1 500 en 2000. Source : Article du Monde du 23 mai 2017.

 

En comparaison, quelque 400 000 brebis meurent chaque année au niveau national de maladies, d’accidents sur les alpages, de la foudre, selon les estimations de France Nature Environnement.

 

En cas de maladie établie, les brebis abattues sont remboursées 64 € à l’éleveur. En cas d’attaque de loup, la moyenne des indemnisations est de 155 € par animal.

 

Conclusion :

 

Il est évident que le loup continue d’endosser le rôle de bouc-émissaire vis-à-vis des problèmes rencontrés par les éleveurs.

 

Pourtant, s’il est vrai que le retour du loup oblige certains éleveurs, soit à changer leurs méthodes d’élevage, soit à trouver des protections efficaces, et que cela peut générer un stress, il n’en est pas moins vrai que le loup est un animal craintif et ne s’attaque pas à l’homme.

 

Le traitement qui lui est infligé est donc sans proportion avec ceux qui sont réservés aux réels problèmes pour celui-ci : Chaque année sur la terre le moustique tue 725 000 personnes, l’homme lui-même, génère 475 000 victimes, le serpent 50 000 et le chien 25 000 !

 

En outre, l’éleveur peut bénéficier d’aides conséquentes…

 

Aujourd’hui ce problème est géré par des politiques, qui manifestement, pour la plupart, ne maîtrisent pas le sujet !

 

La loi du 14 avril 2006 réformant les parcs nationaux français dont l’esprit était, selon Roselyne Bachelot, la ministre de l’Écologie de l’époque, de permettre aux élus des communes situées en zones périphériques du cœur des parcs nationaux de mieux intégrer les principes du développement durable, a abouti à l’opposé de cette volonté affichée (Cet affichage ne représentait donc qu’’une façade de circonstance).

 

Autrefois gérés par des scientifiques et naturalistes, ces espaces protégés sont aujourd’hui largement dépendants d’élus, plus enclins à parsemer nos montagnes de canons à neige qu’à prendre en charge les nombreux problèmes environnementaux découlant du dérèglement climatique, dont celui du loup pourrait bien être une conséquence indirecte…

Un ami chasseur me racontait il y a peu qu’il avait tué un cerf à 2 400 mètres d’altitude ! La faune autrefois régulée par le climat en altitude, l’est de moins en moins !

 

Il est urgent de redonner aux scientifiques, naturalistes, acteurs et bénévoles de terrain (comme ceux qui officient au sein de Pastoraloup, le rôle social qui était le leur avant que n’entre en vigueur ce texte de loi, qui constitue certainement le plus important frein à la résolution de la problématique énoncée ici.

 

Jean-Pierre LAMIC, accompagnateur en montagne, auteur de « Tourisme durable, Utopie ou réalité ? ». Éditions L’Harmattan - 2008

 

« On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux. » Gandhi

Le 9 Mars dernier, France 2 diffusait un film intitulé l'odyssée du loup, qui expliquait en images tout ce que nous avions écrit ci-dessus en 2018 !

 

https://www.france.tv/documentaires/animaux-nature/918697-l-odyssee-du-loup.html?fbclid=IwAR2eD_ngPcqsnVr1f5G1u26jcex-n20ZouJV7CThuaVZixw_HJhn6hsYDoA

 

Bibliographie

 

Gérard Ménatory, La vie des loups : du mythe à la réalité, Paris, Stock, coll. « Nature. », 1990 (1re éd. 1969), 333 p. (ISBN 978-2-234-02267-6, OCLC 716530346)

 

Gérard Ménatory, Les loups, Lausanne, Payot, coll. « Comment vivent-ils? », 1991 (ISBN 978-2-601-02225-4, OCLC 715705305)

 

https://blog.voyages-eco-responsables.org/2012/11/20/faut-il-liquider-les-parcs-nationaux/

 

https://www.babelio.com/livres/Paccalet-Eloge-des-mangeurs-dhommes-Loups-ours-requins/645826

 

http://www.ferus.fr/actualite/40-loups-a-tuer-rien-de-nouveau

 

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Commentaires: 11
  • #1

    Marie josé THOUVENEL (dimanche, 24 février 2019 19:22)

    Merci pour ce super témoignage, cette analyse que je partage totalement . Le problème ce n'est pas le loup, qui fait partie de l'écosystème, qui joue un rôle de régulateur naturel, mais l'Homme qui s'approprie la nature au lieu d'être à son service et de la respecter. Le toujours plus a conduit à ce déséquilibre, des troupeaux de plus en plus énormes, menés aux estives par de moins en moins de bergers et de chiens pour les surveiller, d'où conflits de territoires! les bergers se plaignent mais sont soutenus pas l'Etat, l'Europe et manquent il me semble de pudeur ! et devraient se remettre en question !

  • #2

    Jean-Pierre Lamic (lundi, 25 février 2019 07:11)

    Merci Marie-José,
    L'actualité nous montre aussi le rôle obscur mais terrible des politiques.
    Derrière une ignorance du sujet évidente, ils ne réagissent qu'en termes de soumission à des électeurs ou lobbies.
    Emmanuel Macron, dans une annonce faite ce matin illustre parfaitement ces propos.
    Et ce sont les autres qui seraient des populistes?

  • #3

    Gargaud cathy (lundi, 25 février 2019 15:46)

    Nous avons besoin des loups
    Stop a ces massacres de loups
    Ce n est pas les loups le problème

  • #4

    sarasin ruiz Eliane (mercredi, 27 février 2019 15:56)

    Merci pour ce superbe témoignage qui rejoint un documentaire que j'avais vu qui comparait les mesures prises par les bergers italiens : les propriétaires de troupeaux embauchent plus de bergers avec des chiens et donc subissent moins de pertes de moutons que les français qui ne sécurisent pas leurs troupeaux pour donner ce prétexte à massacrer les loups. D'ailleurs, ce sont les loups italiens qui ont repeuplé naturellement le territoire français puisque les français avaient massacré tous les loups.

  • #5

    lasfargue (lundi, 01 avril 2019 17:03)


    Tout est dit, mais tellement peu compris par beaucoup.
    Il est tellement plus facile de "brosser dans le sens du poil" de futurs électeurs, sans rien comprendre à la problématique plutot que de se demander pourquoi tous les pays qui nous entourent ( allemagne comprise) ont une vision toute autre.
    Les "bobos" ne sont pas ceux que l'on veut désigner mais bien nos gouvernants.

  • #6

    Baby (mercredi, 19 juin 2019 10:47)

    Moi je pense comme tous les éleveurs qui gardent bien leurs animaux.
    Mais ceux qui veulent des loups, et bien qu'ils les gardent en forêt ou qu'ils les clôture.
    Pourquoi toujours lancer la pierre aux éleveurs.
    En Italie un éleveur sur trois change de métier, terres en friche. Après incendie !
    Le loup c'est bien quand on vit dans clapiers à lapins en ville. leur place c'est dans les zoo.

  • #7

    Jean-Pierre Lamic (samedi, 13 juillet 2019 07:16)

    Monsieur (ou madame) Baby, J'ai effectué récemment une reconnaissance dans les Monges avec une accompagnatrice en montagne. l'ONF, associée avec des villages en déshérence, a créé des circuits pour tenter de les faire revivre.
    Tout du long du parcours, les personnes croisées nous parlaient, sans que l'on n'oriente le sujet sur ce point, des chiens de protection des troupeaux.
    A un endroit, on nous a même parlé de 8 patous pour un seul troupeau..., dans un espace que l'itinéraire traverse... Mon amie a décidé de renoncer à guider ces circuits, perdant ainsi 8 jours de travail, qui ne rembourseront pas les frais occasionnés par cette reconnaissance. Certains territoires devront choisir entre des pratiques d'élevage inadaptées aux conditions naturelles, un développement économique lié au tourisme, notamment à la randonnée et à la pratique du VTT. Quand vous aurez travaillé 35 ans sur les montagnes, déserts, et mers du monde, comme je l'ai fait, vous pourrez me donner des leçons sur un mode de vie lié au respect de notre planète et des hommes qui tentent d'y survivre...

  • #8

    Michelle Viou (jeudi, 01 août 2019 20:36)

    MERCI !
    Je ne veux pas vivre dans une nature où le Sauvage a été éradiqué !
    Je veux des loups, des Lynx, des ours, des requins, des serpents, même si, pour qu'ils vivent je doive respecter LEUR territoire et ne pas m'y engager !
    Je veux vivre en sachant qu'ils existent, qu'ils vivent en harmonie sur leur territoire !
    Il faut OBLIGER, les chasseurs, les tueurs, les exploitants de toutes sortes qui vivent sur ces territoires à respecter les animaux sauvages ! Légiférer ne suffit pas ! ACTION !

  • #9

    Delage (lundi, 12 août 2019 21:53)

    Une nature riche où chacun a sa place serait il une Utopie?
    Avec une démographie galopante avec un système où là richesse fondamentale est l’apanage des pauvres et où le pouvoir est dans les cerveaux des décideurs fondamentalement improductifs qui s’enrichissent ou vivent aisément sans vergogne.
    Pour moi oui et au travers du loup on voit combien il est compliqué de ménager la chèvre et le loup.
    De la sagesse, du calme et du dialogue mais aussi ensuite de la fermeté lorsque du dialogue découle la ,les solutions prisent par le législateurs. La planète s’epuise Et dans cet épuisement de la violence générée par un système de consommation ultra médiatisé.
    Le loup oui en anastomose avec ceux qui vivent dans le même milieu et sans surcoût ...

  • #10

    Jean-Pierre LAMIC (samedi, 07 septembre 2019 12:33)

    Ces commentaires sont ouverts aux personnes qui ont des arguments valables, qu'ils soient pro ou anti, bien que nous devrions tous être pour la vie, que notre société est en train de détruire partout sur la planète.
    Les commentaires injurieux, imbéciles, discourtois, sans fondement, ni scientifique, ni argumenté, seront et sont supprimés. Ce site est un site sérieux, basé sur des arguments scientifiques et 25 ans d'observations de terrain...
    Pendant ce temps, le massacre du loup continue... 83 loups tués en 2019, déjà. Près de 20%, sans compter ceux que l'on enterre au fond du jardin (10 pour un seul éleveur des Alpes du Sud, ni ceux qui meurent sous les roues des voitures...
    Plus de 20% des loups présents en France!
    Ose-t-on encore appeler le loup une espèce protégée?
    Ces méthodes sont voulues, et occasionnent la destructuration des meutes...
    En affamant les loups, on génère plus d'attaques de brebis, plus de brebis tuées par attaque...
    A ceux qui n'ont pas encore compris : Ce qu'une minorité veut, c'est éradiquer le loup... Et tout est fait pour...

  • #11

    Aurelie (dimanche, 06 octobre 2019 17:08)

    Bravo pour ce site qui exprime d une part la volonte affichee des gouvernants et eleveurs d eradiquer une especes menacees , en mettant en place divers stratagemes destines a trouver des excuses pour justifier leurs crimes. Les uns agissant pour se faire facilement rembourser des animaux souvents morts autrement que sous les crocs des loups, les autres agissant a des fins politiques et/ou d enrichissement . Enfin ici la voix des randonneurs, promeneurs, vetetiste est entendue ! Car oui, il fait souvent renoncer a cause d un chien de berger (nous avons subis une attaque tres effrayante, mais sans morsure, il y a dix jour dans le Verdon , au pied du village en ruine du vieux Moustier, a 3km de La Palud... Et aucun eleveurs pour venir calmer ses monstres tres agressifs ! D ailleurs combien de troupeaux avons nous vu laisser sans bergers, et souvent aussi sans chien...comme si les moutons etaient laisser en appats....Pour info, j ai peur du loup ( c est comme ca, ca ne se controle pas la peur), mais je ne pense pas que sa place soit dans un zoo et je pense aussi que si l on desorganise les meutes avec des prelevements (tueries) aveugles, qui visent donc aussi les loups dominants, cela peut entrainer des problemes de cohesions et donc de discipline en quelque sorte, au sein de la meute, qui sera alors plus encline a quitter les zones sauvages pour se raprocher des troupeaux....La nature doit etre partagee entre tous : animaux, eleveurs, randonneurs et meme avec ceux qui vivraient dans des clapiers a lapins (les villes), selon un commentaire d un autre lecteur .Merci pour ce site

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©Copyrignt photos :

Jean-Pierre Lamic, Corinne Bazin, Véronique Teisseire, Katamkera, Terres Nomades

 

Réalisation images :

 

- Julie AMBRE

- Tiphaine MUFFAT

- Manon MATHIEU

- Titouan FAURE

Étudiants en DUT Gestion Administrative et Commerciale des Organisations (GACO)

Université Savoie Mont Blanc