Catastrophe au Népal : Notre guide spécialiste de la destination réagit !

Tout d'abord , une brève présentation : je suis Accompagnateur en montagne depuis 23 ans et opérateur de voyages.
Depuis 2004 j'emmène des clients, principalement au Maroc, au Pérou et au Népal. 
Je reviens juste du Népal avec 8 clients où je viens de faire un circuit vers le Sanctuaire des Annapurnas et une partie des balcons des Annapurnas.
Je prends connaissance de ce débat motivé par ce qui s'est passé cette année vers le secteur des Annapurnas.


http://www.trekmag.com/avalanche-tour-annapurnas-apres-drame-polemique

Plein de remarques donc!
Tout d'abord sur ce circuit que je viens d'effectuer nous avons rencontré pas mal de Français qui étaient sur le Tour des Annapurnas vers le 13 Octobre. Date à laquelle il est tombé à peu près 1,50 de neige en 1 journée. En discutant avec quelques personnes, le message général était : "C'était la panique et personne ne savait quoi faire; les guides Népalais non plus".

Des avis contradictoires! Certains disant, on continue! ou d'autres disant : "Ne vous inquiétez pas , on va faire la trace".


Certains Français ont été bloqués 3 jours à Yakarka au-dessus de Manang; pas possible de descendre et pas possible de monter et ceci à cause de la neige en trop grande quantité.


Bien sûr qu'il y a des guides Népalais compétents! Je travaille, moi-même, avec Sunar Gurung, patron avec son Frère de l'Agence Trinetra.

Sunar seul guide Népalais à avoir le diplôme de guide International formé à Chamonix à l'ENSA.
Mais, il y a plus de mille agences de trek à Kathmandu!

 

Est-ce que tous sont formés avec le maximum de compétences.
À propos du double encadrement :  je suis surpris de voir les commentaires de Monsieur FONVIEILLE, de Monsieur BUOT ainsi que de Monsieur EDOU, patron de Base Camp.


Ils défendent, bien sûr, leurs entreprises, économiquement parlant, s'entend!

Là... mensonge. Je constate qu'un voyage monté avec double encadrement par nous-même, petites agences et opérateurs de voyage ne coûte pas plus cher que les voyages proposés par les membres d'ATR.

 

Puisque le bénéfice entre ce que nous coûtent nos prestataires sur place et le prix proposé à nos clients, c'est notre revenu.


Quand je pars vers ces pays avec mes clients, c'est l'organisateur qui part avec ses clients. L'ensemble des commentaires oublient de dire, mis à part Pascal Lluch et Jean Pierre Lamic, que nous faisons travailler, bien évidemment un guide local et une équipe locale.

 

Double encadrement pour, un maximum de sécurité, d'informations, de culture, de connaissances sur le milieu naturel, etc...


Je lis également, avec consternation, la remarque de monsieur Fontvieille à propos de ce qu'aurait fait un guide Français dans ces circonstances!
Mais nous passons tous les hivers à réfléchir aux risques nivologiques, alors là ! Quand tu te réveilles à Yakarka à 4000 m avec 1,50 de neige fraîche et que tu dois passer un col à 5400 m, 2 jours après... avec des clients quelquefois bien fatigués... et bien. tu redescends et tu expliques à tes clients les risques; et là je suis désolé mais les guides Népalais ne sont pas tous compétents dans la gestion de ce genre de situations.


Sunar guide et patron de Trinetra l'explique, lui-même clairement!


Vincent Fontvieille a raison, la polémique n'a pas sa place dans le débat, étant donnée la réserve que nous devons avoir face au drame. Quelle démagogie!
Peut-être pour nous faire passer pour des ignobles qui profitons du drame pour "protéger" notre travail !
C'est justement parce que notre but c'est avant tout le plaisir de proposer aux clients qui partent avec nous de découvrir, avec une équipe locale les richesses multiples d'un pays et d'une culture en toute sécurité que nous soulevons ce débat!


Quand, sur la petite vidéo j'entends le PDG d'Allibert dire que ce sont les clients qui demandent à n'avoir qu'une équipe locale, je suis un peu surpris.


Beaucoup de voyageurs ne savent pas comment ça se passe et beaucoup, qui partent avec nous avec un double encadrement en sont ravis et voient bien la différence.
La vraie question est :"qu'elle est l'organisation la meilleure pour que les voyageurs réalisent leurs rêves, qu'ils nous confient"?


Êtes-vous sûrs, messieurs d'ATR,en votre âme et conscience que c'est mieux sans un guide ou AMM Français? Au niveau sécurité, gestion de groupes, conseils à nos clients et gestion sur place, etc...


Je finis avec l'aspect "Éco responsable". En quoi partir avec un double encadrement nuit-il à cet aspect du voyage? Comment les agences Népalaises, pour ne citer qu'elles, qui travaillent avec les gros TO rémunèrent leurs équipes?


C'est quoi l'Éco responsabilité?


Il ne suffit pas de le marquer sur des brochures!

Nous sommes, sur place, avec nos clients et nous veillons constamment à cette "Éco responsabilité", ce qui n'est pas toujours facile, d'ailleurs.

Tous ces avis, bien sûr, n'engagent que leur auteur.


 

Aux clients de choisir et de mettre le maximum de chance de réussite dans leurs envies de découverte.

À nous donc, acteurs du Tourisme, de "bien faire notre travail", ce pourquoi on nous paye. Gérer notre groupe, au niveau de la sécurité en étant proche quand il faut, psychologiquement, physiquement.

Leur apporter tous les renseignements nécessaires à la réussite de leur voyage. Assurer la cohésion entre l'équipe locale et le groupe...


Jean-Michel Neveu, Accompagnateur en montagne, opérateur de voyages

 

Pour des informations sérieuses, non partisanes, et venant du terrain, lisez aussi absolument ceci : http://www.tekenessi.fr/news.php?t=0&id=428&p=1&tr=Intemperies.mortelles.au.Nepal.retour.a.froid

 

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©Copyrignt photos :

Jean-Pierre Lamic, Corinne Bazin, Véronique Teisseire, Katamkera, Terres Nomades

 

Réalisation images :

 

- Julie AMBRE

- Tiphaine MUFFAT

- Manon MATHIEU

- Titouan FAURE

Étudiants en DUT Gestion Administrative et Commerciale des Organisations (GACO)

Université Savoie Mont Blanc