Texte de Teje Mechri en Birmanie, voyageur au long cours de V.V.E.

« Putain ! Quelle chaleur, et il n’est que 10 heures ! » Le gars qui partageait avec moi le petit déjeuner semblait s’apercevoir pour la première fois de l’existence du réchauffement climatique. « Putain, pourquoi ils foutent pas la clime bordel ? » J’eus toutes les peines du monde pour son petit confort climatique qui lui manquait et lui répondis qu’il y avait une panne d’électricité, mais que cela allait surement s’arranger dans quelques heures. Deux grosses gouttes ruisselèrent sur son front et arrosèrent ses œufs aux plats.

« Chez nous c’est les tempêtes de neige en mai et ici la mer est si chaude que ce n’est même pas un plaisir de s’y tremper, vous y comprenez quelque chose vous ? » la terrasse qui surplombait la plage avait été surélevée d’au moins un mètre cinquante par un remblai de sacs plastiques remplis de sable, car les jours de grande marée ou de mousson, la mer pénétrait sur la terrasse, faisant fuir les quelques touristes qui s’étaient aventurés dans cette région.

Il n’avait pas tort le gugusse à la mine défaite, si la Birmanie voulait imiter sa voisine Khmer en bétonnant et en « vrombissant » les routes pour alimenter la « soif de liberté » des touristes occidentaux, ce n’est pas deux degrés Celsius qu’on allait atteindre mais bien quatre et gare à la catastrophe !